La grille d’honneur
Financée par le Club des mécènes du patrimoine de la Marne
La restauration de la grille a été réalisée grâce au mécénat du Club des Mécènes du Patrimoine de la Marne.
Une grille historique
Réalisée il y a plus de 170 ans, l’imposante grille en fer forgé théâtralise l’entrée du musée et témoigne d’une grande maitrise d’exécution.
La commande de la grille fut confiée à un ferronnier d’art parisien nommé Roy. Réalisée dans ses ateliers puis livrée en pièces détachées par la voie de chemin de fer à Epernay, ses 1468 kg de fer forgé sont installés sur place en 1856 par ses ouvriers. Le fer utilisé était de la plus grande qualité connue au 19e siècle, celle du fer dit « de roche ».
Au-dessus des deux portes, au niveau de l’écusson central, s’entrelacent les lettres du chiffre des propriétaires. Dessinées par le sculpteur sur bois Jules Corboz, auteur de la porte d’entrée du musée, elles font écho à celles du fronton brisé du château.
D’autres grilles au dessin néo-18e sont à la mode à Paris à la même époque, comme celle du Parc Monceau.
L’entrée du nouveau musée
La restauration de la grille a été supervisée par l’architecte en chef des Monuments historiques Lionel Dubois, en charge des travaux de réhabilitation du Château Perrier. Après deux années de travail, la grille a retrouvé sa splendeur originale et offre une entrée prestigieuse au musée.
Un bilan sanitaire et un cahier des charges ont tout d’abord été établis. La grille était dans un bon état général. Quelques éléments décoratifs manquaient notamment sur les deux vantaux du portail : certains ont été récupérés et reposés, d’autres ont été reproduits à l’identique. Les deux lanternes en cuivre ont également été nettoyées et restaurées, avant d’être patinées dans un ton vert de gris.
Des opérations de grattage, décapage et dégraissage ont été réalisées et un traitement anti-rouille a été appliqué. Une fois les ouvrants remis en place et les éléments manquants reposés ou restitués, l’ensemble a été peint à l’époxy dans la teinte brun Van Dyck initiale, dont la référence figure dans les textes des mémoires de travaux.